Thomas Crown est un richissime homme d'affaires, bien plus intéressé par les euvres d'art que par le cours de ses actions. Par gout du défi, il parvient a dérober une toile inestimable de Claude Monet a l'issue d'un cambriolage parfaitement huilé au Metropolitan Museum of Art de New York. Dépechés sur place, les détectives McCann et Paretti sont contraints d'accueillir une enquetrice missionnée par la compagnie d'assurances du musée, la sagace Catherine Banning. Rapidement, celle-ci identifie Thomas Crown comme le suspect numéro un. A l'aide de méthodes peu orthodoxes, elle entreprend de le confondre, mais se rend compte que le séduisant play-boy ne craint pas du tout d'etre découvert... Tours de passe-passe Le réalisateur John McTiernan, connu pour avoir renouvelé le film d'action hollywoodien dans les années 1980, met la pédale douce sur les affrontements musclés dans ce remake élégant de L'affaire Thomas Crown, un classique du film de casse que le couple Steve McQueen-Faye Dunaway teintait d'un brulant romantisme. En guise de trait d'union, on notera, des le générique, l'apparition clin d'eil de cette derniere dans le rôle de la psychanalyste du milliardaire... Ici, Thomas Crown ne dérobe plus l'argent des banques, mais des euvres d'art. Pierce Brosnan se fond avec sa classe habituelle dans le costume de cet esthete provocateur, auquel la piquante Rene Russo se mesure avec un aplomb que viendront fragiliser des sentiments naissants. La mise en scene, virtuose, fait la part belle a la musique (voir la séquence jubilatoire de la restitution du tableau volé) et a la peinture, a travers les toiles Saint-Georges-Majeur au crépuscule de Monet et Le fils de l'homme de Magritte.