1896, dans le Klondike, au Canada. Charlot entreprend, comme des milliers d'aventuriers, de chercher fortune dans les immenses étendues glacées du Yukon. Pris dans une tempete de neige, il trouve refuge dans la cabane isolée de Black Larsen, un repris de justice. Lui aussi en quete d'un abri, Big Jim, un autre prospecteur, se joint a eux. Tous trois sont tenaillés par la faim... L'amour au coin de la ruée L'intensité expressive n'a jamais été plus frappante que dans ce film de Charlie Chaplin, dont certaines images évoquent les eaux-fortes de Rembrandt. La nature hostile y crée une poignante impression de solitude, ou s'exprime a merveille la grandeur tragique de Charlot, confronté au froid et a la faim. Sa silhouette grele et les gestes lyriques de Big Jim (Mack Swain), face a l'immensité blanche, comptent parmi les plus beaux motifs de cette symphonie en noir et blanc. Dans La ruée vers l'or, le rire oppresse, pour la premiere fois, comme une souffrance physique, et quand Charlot s'amourache de Georgia (Georgia Hale), la danse qui unit ces deux etres solitaires a tout d'une incantation. Un chef-d'euvre intemporel.